samedi 22 janvier 2011
jeudi 13 janvier 2011
Non, y'a rien à faire. Je ne suis pas une geek.
Je suis une enfant des années 80. Je jouais à la Sega Mega Drive 2, je n'ai jamais réussi à tuer Jafar, mon Amstrad avait un écran bleu et je me tapais 180 pages d'encyclopédie pour faire un exposé sur Charlemagne.
La game boy couleur est arrivée, un must have.. T'étais «in» si t'avais un tam -tam. Personne n'a jamais vraiment compris le principe du gadget mais comme ça coïncidait avec les débuts d'urgences à la télé, je me dis qu'on devait tous vouloir se prendre pour Benton « ouais il taticarde, désolé les gars, dites à la prof de maths que j'ai pas le temps pour Pytagore, je suis bibé en chir.... »
Et le modem a fait son apparition. Il stridait quand il se connectait. Ça coupait la maisonnée de toute communication avec l'extérieur pendant qu'il était allumé. AOL te souhaitait la bienvenue par ton prénom, et tu commençais timidement à te mettre à la messagerie électronique sur caramail. L'ordi 2 tonnes était dans le bureau de papa ce qui signifiait clairement que tu pouvais pas faire deux choses en même temps. De toutes façons le temps de taper 3 phrases avec un doigt, il était temps de diner alors... bref l'ordi c'était pas glamour.
Alors comment on en est arrivé là franchement? Pourquoi on a une application « comment passer un appel d'urgence sans téléphone » sur notre I-phone? Un ordi qui peut s'utiliser à l'endroit ou à l'envers? Pourquoi msn est plus ringard que le chat facebook? Des tonnes de gadgets qu'il te faut avant de mourir mais que t'utilises jamais une fois que tu les as? Personnellement je n'ai rien contre les geeks. Pour la bonne raison qu'on l'est tous un peu. On a tous rêvé de sauter dans une deloréane, ou pris une paille en chuchotant « Luke je suis ton père ». Parce que c'était ça les geeks avant. Sauf que maintenant, en toute honnêteté, ça devient un peu compliqué. Non chéri ne me parle pas de flash, d'android ou de restauration système. Si si ça m'intéresse (pas) mais le fait est que je parle déjà 5 langues, y compris des langues mortes, et que je n'ai plus de cerveau disponible pour en apprendre une cyber en plus, tu comprendras. Tiens en parlant de ça toi qui est capable de tenir une conversation en HTML, pourquoi tu ne fais plus la différence entre sa et ça, les k et q, les é è er es et hé? C'est limite perturbant.
Alors non faut croire que je ne suis pas une geek. J'aime même plutot les trucs kitsch. Et pour tout avouer Avatar m'a autant passionné qu'un reportage de 4ème partie de soirée sur France 3.
Mais ce qui m'embête le plus c'est qu'à inventer des trucs dont on n'a pas besoin, on a oublié les objectifs qu'on avait pour l'an 2000. Non, je ne te parle pas de la fin des guerres dans le monde, pff attends sois un peu réaliste. Non tu sais bien de quoi je parle. La voiture qui vole, oui c'est ça, on l'a oubliée celle-là.
mardi 11 janvier 2011
Le deuil amoureux ou les 5 étapes d'une séparation sans morts
Le deuil amoureux. Le DEUIL amoureux. A ce qu'il paraît on peut comparer une séparation amoureuse à un deuil. Bon. Un peu exagéré quand même. Sans aller jusqu'à mon cynisme de célibatante qui me pousserait à parler plus de délivrance que de souffrance, je ne vois pas en quoi c'est si douloureux une séparation. En tout cas au point de la comparer à la mort. Parce que de deux choses l'une. Soit on est celui qui largue et donc ce serait un comble de se plaindre. Soit on est la personne larguée et là... le minimum de fierté devrait nous pousser à en rire plutôt qu'en pleurer.
Oui mais voilà, l'histoire est faite de grandes tragédies amoureuses et donc on a tendance à croire (à tort je me répète) que la fin d'une histoire d'amour, c'est la fin du monde. Bon. Alors on va partir de là. Du deuil amoureux. Et on va l'analyser. Parce qu'on le sait il y a 5 étapes dans le processus de deuil. Donc il y a 5 étapes également dans le processus du deuil amoureux.
1) Le choc, le déni: Oui je veux bien croire que quand Kevin t'annonce pendant la coupure pub de la Nouvelle Star que tout est fini, alors que 5 minutes avant vous rigoliez ensemble de la robe volontairement absente de Lio, c'est un choc plutôt inattendu. S'ensuit une courte phase où tu restes la bouche ouverte, le coca à la main, les yeux fixés devant, où toute émotion semble absente. Non j'ai mal entendu, je me suis fait un film, je deviens folle, pff et l'autre aussi à toujours parler la bouche pleine on comprend toujours mal ce qu'il dit. C'est le déni.
2) La colère: et c'est là que Kevin répète pour enfoncer le couteau « t'as entendu ce que je viens de dire? C'est fini! » Oh putain oui j'ai entendu! Et maintenant c'est toi qui va m'entendre! Réaction naturelle de défense, c'est l'attaque. Alors la colère est plus ou moins prononcée selon la personne. Il y a ceux pour qui c'est très intériorisé, qui froncent les sourcils, écrasent la canette dans la main et qui pensent très fort « petit con, oser me dire ça chez moi, sur mon canapé, devant ma télé, en bouffant mes chips! » mais qui ne disent au final qu'une chose: « TU TE CASSES! » en montrant la porte. Et ceux qui se la jouent comedia d'el arte, tout en cris et exagération « après tout ce qu'on a vécu, toutes ces choses que j'ai faites pour toi, tout ce que j'ai sacrifié pour toi! » (attention il faut bien entendu si vous êtes dans ce cas joindre de grands gestes aux paroles et marcher dans toute la pièce pour plus de crédibilité). Ensuite vient le pourquoi tu me fais ça, accompagné du « y'a une autre fille c'est ça! NON NE DIS RIEN, je sais qui c'est. C'est la pétasse du 4ème. Je le savais! Mais dis quelque chose, PARLES! » (oui une fille en colère est contradictoire c'est normal). Selon les personnes des assiettes peuvent voler, des verres se casser bien évidemment, à vous de trouver le bon équilibre selon la situation.
3) le marchandage. On est maintenant environ deux/trois jours après la rupture. Et on ne peut pas encore se résoudre à l'enterrement de la relation. Alors il faut tenter une réanimation. Commence alors la phase des négociations. Où on est prêts à promettre tout et n'importe quoi. Genre je me débarrasse des culottes de grand-mère si c'est vraiment le problème. Ou ok j'arrête de dire à toutes mes amies un peu trop sexy que tu es gay. Pire les négociations peuvent tourner au chantage. Tentatives de suicide, mouais un peu has been. Par contre menacer de faire de son tshirt AC/DC qu'il a dommage pour lui oublié, une serpillère, pourquoi pas ça se tente.
4) La dépression: mais soyons réaliste, ça ne marche pas souvent. Alors vient la phase la plus longue, la dépression. Celle où on ne pense plus à lui (ben voilà y'a du progrès) mais à son malheur perso. Oui ça n'arrive toujours qu'à moi. Oui personne ne m'aime. Oui je suis moche. Non je n'aimerai plus jamais. Non je ne veux plus rien faire, même pas le ménage avec son vieux t shirt pourri. Non non non, laissez-moi mourriiiiiiir. Bon à défaut on laisse finir à la pleurnicheuse le pot de glace. Je sais bien ce n'est pas une pèriode facile. Je sais bien que ce n'est pas évident de n'avoir plus une bouillotte humaine qui nous préchauffe le lit. Je sais bien que d'un coup on n'a plus personne sur qui râler. Du coup on grossit devant la télé. Je sais. Et c'est interminable (surtout pour les autres). Et c'est bien pour cela qu'il n'y a plus d'amis auprès de vous durant cette période. Oui je t'assure. C'est pour te laisser terminer ton D.E.U.I.L (c'est fou comme c'est altruiste un ami).
5) L'acceptation : et puis arrive le jour où tu te réveilles un matin et sans que tu t'en rendes compte tu vas bien. Tu rigoles, tu manges, tu sors, comme si de rien n'était. Tu remets de l'ordre et par hasard tu tombes sur un vieux tshirt ac/dc. Et bien même pas tu prends le temps de sentir s'il reste du parfum de feu l'amour de ta vie, tu le jettes direct. Tu as accepté. Mieux tu t'en fous. Parce que d'un coup tu as réalisé que non en fait personne n'est mort. Peut-etre que vos chemins se recroiseront, en tout cas le tien croisera celui de quelqu'un d'autre.
Et après le deuil, il faudra faire place à la naissance d'une relation. Ne plus dormir de nuits complètes, faire à manger à bébé, le changer... alors vu comme ça c'est quand même dingue que ça nous fasse autant pleurer.
Note à moi-même
Un diner presque parfait est réalisé par des professionnels. En aucun cas retenter l'expérience à la maison. Surtout quand on ne maitrise pas toutes les touches du micro-onde.
samedi 1 janvier 2011
A partir d'aujourd'hui...je m'aime.
C’est arrivé. Oui il y a des jours dans une vie où tout fout le camp. C’est aujourd’hui. Fast reward de mes petites problèmes : hier j’ai réussi l’exploit de me faire virer de mon stage non rémunéré, j’ai échoué au contrôle du ticket dans le métro, mon banquier m’a annoncé gaiement que j’avais dépassé de 300 € et des poussières mon découvert autorisé, Choupi mon cochon d’aide m’a simulé une crise d’épilepsie et pour couronner le tout Antoine m’annonce par texto que notre pseudo relation affectivo dépendante (comprenez par là mes harcèlements téléphoniques) prenait fin avec ce doux message. S’en suit bien évidemment une nuit de pure tragédie à pleurer et hurler ma douleur à Lapinou ma fidèle peluche source d’innombrables allergies et un réveil désastreux le visage bouffi et le fameux bouton taquin sur l’endroit improbable: le bout du nez. Il faut se rendre à l’évidence, ma vie est à jeter dans la poubelle jaune, je ne suis bonne à rien…
Douche… café… télé achat… câlin à Choupi… réflexion… réflexion…mais...attends...
WHAT THE HELL???!! Ça va pas ma fille! Mais il est passé où ton esprit plateforme shoes et Girl Power de tes années collèges, ta critique de féministe outrée quand t’écoutes les paroles fleuries de Doc Gynéco, ta poigne virulente quand on critique ton faux sac Vuitton préféré… secoue-toi et prends conscience: le problème c’est bien évidemment les autres! Ce n’est après tout pas ma faute si le directeur marketing n’a pas compris mon jeu de mot enlevé sur la campagne à ch*** des rouleaux de papiers toilettes, si le contrôleur sans une once d'humanité n’a pas cru au coup du «J’ai eu pitié, j’ai donné mon ticket à une mamie aveugle et Alzheimer», si mon banquier n’a rien de mieux à faire que de critiquer mes dépenses vitales quasi quotidiennes chez H&M, si Antoine ne se rend pas compte qu’avec la gueule qu’il a il a déjà du bol qu’une fille daigne l’appeler, et qu’enfin ce n’est tout de même pas ma faute si les pubs «J’ai la peau clean parce que je le vaux bien» oublient de sous-titrer «Ça ne marche que si je suis une star hollywoodienne à la fraicheur photoshopée»! Oui le problème ne peut venir que des autres. Parce que c’est décidé à partir d’aujourd’hui moi… JE M’AIME.
Aux oubliettes Bridget Jones, mon nouveau modèle dorénavant sera… voyons heu… attendez… hmm disons un mélange de Madonna dans sa jeunesse et de Wonderwoman lookée années 2000… ouais ça devrait le faire… enfin bref peu importe laissons tomber les références pour se concentrer sur l’essentiel, moi, et regroupons-nous les filles pour crier toutes ensemble que OUI NOUS AUSSI NOUS POUVONS (yes we can pour les bilingues). Dorénavant lorsqu’on te demandera à toi jolie fille célibataire si tu es amoureuse tu répondras «Oui, je m’aime» et lorsqu’on te demandera à toi qui es en couple si vous vous aimez tu répondras «oui, je m’aime…» . Tu l’auras compris c’est la première leçon: le JE , le MOI, et tous les pronoms de la première personne seront désormais la base de ton vocabulaire.
Jusque là je te l’accorde c’est facile,parler de nous on a l'habitude. C’est maintenant que ça se complique. Comment s’aimer d’un coup comme ça, moi qui il y a encore 5min était prête à appeler un chirurgien esthétique pour enlever mon bouton d’acné? A décision rationnelle, esprit rationnel, procédons de manière organisée: mise en situation desmes problèmes existentiels et appliquons-y la loi du Je m’aime. Ou les 5 commandements de la fille qui s’aime.
Règle n°1: je suis un canon.
C'est notre problème n°1: on ne se trouve jamais belles... trop petite, trop grande, trop ronde, trop plate, pieds plats... mère nature a le sens de l'humour, c'est comme ça. Ok, en vue d'ensemble j'admets que je ne pas beaucoup à Monica Belluci, mais finalement est-ce que ce ne sont pas les détails qui font une œuvre d'art (enfin la Joconde sans son sourire serait-elle la Joconde , vous suivez?) <c'est donc parti pour une décortication points par points de mon physique. Et là démonstration mathématiques qui tombe sous le sens: j'ai les yeux de Charlize <theron, le nez de Cameron Diaz, la bouche d'Eva Longoria, la poitrine de Kate Moss, les jeans de Jessica Alba... 1 détail d'un canon+ 1 détail d'un canon+ etc = un super canon, cqfd, c'est scientifique. Alors dorénavant sûre de notre beauté sur mesure on bombe la poitrine et on se la pète, puisque c'est la science qui le dit. Je suis belle parce que je m'aime.
Règle n°2: je parle donc je suis
C'est vrai une fille c'est bavard. Et ça parle souvent pour ne rien dire. Et oui ça arrive qu'on soit parfois totalement à coté de la plaque. «Le Kazakhstan? J'adooooooooore cette matière, c'est tellement plus sexy que le coton» Généralement c'est la que future belle maman nous regarde d'un air désespéré en pensant «C'est donc elle la bécasse qui va épouser mon fils» tellement fort qu'on a qu'une seule envie c'est de baisser le plus bas possible pour essayer de ramasser notre fierté. Stop. A partir de maintenant j'assume ce que je dis jusque au bout sans virer rouge tomate et d'une pirouette triple axel piquet je réussis même à retourner la situation en ma faveur :«Pardon belle maman, vous ne saisissez pas l'humour du XIX siècle sans doute?» BAM! Et là vous continuez d'hocher ostensiblement la tête avec un air faussement intéressé par une conversation à laquelle vous pigez 1 mot sur 5. Je suis à l'aise en société parce que je m'aime.
Règle n°3: je relativise
Les problèmes des filles sont souvent insurmontables. On connait toutes cela. Le bouton qui nous oblige à rester cacher sous la couette toute la journée, la petite brioche coincée ente le slip et et le t- shirt trop court qui nous oblige au régime pomme / eau pendant 3 semaines, les cheveux indomptables qu'on s'arrache en criant «pourquoi mais pourquoi???»... On respire et on se calme. On réfléchit puisqu'on est intelligente (voir règle n°2) et on comprend. Non je ne vais pas faire un infarctus parce que je ne rentre plus dans mon jean taille 34 acheté après une gastro de 10 jours, oui je réussirai à pardonner à la vendeuse de Sephora de m'avoir glissé un échantillon d'anti-rides dans le sac, non «Bonjour Madame» n'est pas une insulte. Il est important à ce stade du processus du Je m'aime de s'ouvrir au monde extérieur et de constater qu'il existe des problèmes plus graves. Bien plus graves. Le bouledogue croisé carlin acheté un œil par la voisine est stérile, avouez que ça atteint quand même des sphères de gravité plus inquiétantes que nos problèmes de peau. Je vais bien tout va bien parce que je m'aime.
Règle n°4: je me fais du bien
la règle est simple: je fais ce qui me fait du bien et j'arrête ce qui me fait du mal. On récupère la poubelle jaune où on avait prévu de jeter notre vie et on balance: les pizzas, les clopes, les fraises Tagada, le catalogue de la redoute... et on se met au sport (doucement la reprise tout de même pour celles qui partent de vraiment très loin, le claquage n'étant pas considéré comme faisant du bien), aux 5 fruits et légumes, à la pensée Shiatsu et aux massages après nos laborieuses 15 heures de cours par semaine. Un corps sain dans un esprit sain, par conséquent je suis canon et confirmation de la règle n°1. Je me fais du bien parce que je m'aime.
Règle n°5: un je t'aime vaut mieux que deux tu m'aimeras.
Last but not least: les garçons. C'est LA cause de nos rechutes dans la poubelle jaune. Ça c'est fini. On s'arme d'une mitraillette mentale et on dégaine dès que ça dérape.
Fini les «Dis, tu m'aimes?» «Mouais... t'es sûr que t'as salé les pâtes?», les mecs qui ne rappellent pas , ceux qui ne remarquent pas que t'es passée du blond au brun... On arrête aussi de jongler entre Guillaume et Pascal en se disant qu'en les cumulant ça comblera leurs lacunes, on arrête de penser que s'il m'a larguée c'est parce que je ne rentrai plus dans le jean taille 34 acheté après ma super gastro. Il m'a largué? Et alors? Je relativise conformément à la règle n°3 et j'admets que Je suis juste trop bien pour lui et qu'il ne peut pas assumer . Peut -être qu'il ne doit pas beaucoup s'aimer. Je lui donnerai donc cet article à lire à l'occasion et j'affiche pleinement mon célibat retrouvé. Je mérite un mec bien parce que je m'aime.
Douche... nouvelle star...tisane... calin à Choupi...réflexion... demain j'ai décidé de m'épiler c'est un fait.
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