lundi 17 octobre 2011

C'est pas le bon moment...

Le moment le plus délicat dans une relation, c'est quand il faut annoncer à l'autre qu'on souhaite y mettre un terme. Et quand il faut mettre un terme à une relation avant même qu'elle n'ait réellement commencée, bizarrement c'est encore plus compliqué. Généralement en bonne garce qui assume, je préfère faire la morte et laisser le garçon comprendre par lui-même. Sans commentaire. Problème: quand le dit garçon ne semble pas vouloir comprendre, il est nécessaire parfois pour trouver la paix d'assumer et dire les choses clairement. Mais surtout de ne pas flancher et de tenir son discours jusqu'au bout.

- tu sais P. t'es un mec bien, vraiment sympa, je suis contente de te connaître et tout, mais voilà tu sais il se passera rien entre nous et je préfère qu'on arrête de se voir. (version pétasse)

- j'ai appris hier que j'étais viré de mon taff.

- … je... heu... bon... on peut se voir la semaine prochaine si tu veux...

Encore raté.

dimanche 28 août 2011

Home sweet home they said...


Jeunes gens de tous pays, je vais vous conter l'histoire d'une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie : la vie dans un backpacker (plus communément appelée dans nos contrées auberge de jeunesse et moins communément hôtel pour sac-à-dosseurs, un backpacker étant comme les bilingues l'auront compris un être qui voyage sac au dos).

La première chose à faire pour vivre dans un backpacker est bien entendue de partir backpacker (et préférablement dans un pays étranger).
A ce stade il est important de savoir que les backpackers dans les pays anglosaxons ne sont pas vraiment l'idée que l'on se fait de nos charmantes petites auberges de jeunesse dans nos vertes montagnes.
Déjà vous en trouverez facilement une dizaine dans chaque rue. Un sac-à-dosseurs étant généralement à l'arrache il est préférable qu'il n'est pas trop à chercher pour trouver où dormir.
Deuxième point important : lorsque vous choisissez un backpacker vérifiez bien les douches . J'insiste bien sur ce fait. Si les douches sont propres, avec un débit puissant et de l'eau chaude courante, laissez tombez, ce n'est pas un backpacker.
Une fois que vous avez donc choisi votre backapcker il convient donc de payer pour un lit. Car vous n'aurez pas votre propre chambre évidemment. Au mieux vous serez 6 au pire vous serez 16.
Achetez donc une nuit. Oui mais attention sachez que pour une semaine cela revient moins cher. Achetez donc plutôt une semaine. Oui mais sachez que si vous achetez un mois c'est encore moins cher. Achetez donc un mois payable en avance (heu c'est assez cher finalement, surtout à sortir d'un coup..).

1. les lieux
Est donc venue l'heure de l'installation dans votre nouveau chez vous. Car je pars du postulat que vous êtes ce qu'ils appellent dans le jargon backpacker un « long term », c'est à dire quelqu'un qui vivra dans cette auberge plusieurs semaines, voire plusieurs mois, car avec l'intention de trouver du boulot localement avant de repartir. Avec l'intention j'ai bien dit. C'est un point sur lequel je reviendrai plus tard.
Vous êtes donc dans votre nouveau chez vous. Ce n'est pas moi qui le dit c'est le slogan d'à peu près tous les backpackers hostels du monde entier : « Your home away from home ». Et ça croyez moi ça ne tombe pas dans les oreilles de sourds. Le backpacker se croit donc chez lui et son installation est sur-réalistement rapide. Comptez 2/3 heures et vous aurez le contenu de son sac entièrement vidé au bas de son lit (et vous serez étonnez de voir combien d'affaires peut contenir un sac à dos ridiculement petit), et un ingénieux système mis en place pour avoir toutes les commodités d'usage (pseudo frigo, séchoirs,penderies). A ce stade vous risquez d'avoir un choc. On ne vous a peut-être pas prévenu qu'un dortoir de backpacker peut ressembler à Naples dans ses pires jours. Si toutefois vous trouvez à votre arrivée une chambre propre et parfaitement rangée c'est que vous n'avez pas suivi mon conseil sur l'inspection des douches : rebroussez chemin vous n'êtes pas dans un backpacker !!
Une explication toute simple à ce charmant désordre : le voyageur ne possède que deux choses : son sac à dos et son lit. Et naturellement son lit devient sa maison et son lieu à tout faire : il dort, mange, range, écrit, lit, se change, reçoit et traine sur son lit. Qui devient donc à la fois sa table, son armoire, son bureau et son salon. Là où vous ne verrez qu'une montagne de désordre, sachez que c'est en fait plus ou moins l'organisation d'un studio de deux mètres carré.
Il se peut que les plus faibles d'entre vous craquent au bout de quelques jours. Soyez forts et résistez à la tentation de faire une remarque du genre « j'ai vu une souris passée, il serait peut être temps de nettoyer un peu... non ? » Ce serait très mal perçu. Un backpacker n'est pas censé être propre.
Autre pièce inévitable de votre nouvelle demeure, la pièce commune/cuisine. Bondée aux heures de repas (soit entre 14h et 23h sans interruption), vous aurez l'occasion de vous faire de délicieuses nouilles micro-ondes à consommer sans modération. Oui je vous rappelle que vous n’êtes pas censés être riche, autrement vous ne vous seriez pas installés là. Faites vous tout de même plaisir une fois de temps en temps et cuisinez un bon plat de spaghetti bolognaise. A condition que la gazinière fonctionne (dois-je encore me répéter et vous dire que rien n'est censé fonctionner dans un backpacker?)... a condition également d'avoir des couverts à disposition (les couverts et les verres ont l'incroyable faculté de disparaître « par magie » vous verrez). Ceci dit personne ne vous reprochera de manger vos spaghettis avec vos doigts. Vous êtes tous des baroudeurs, vous en avez vu d'autres.
Mais la pièce commune c'est aussi l'occasion de faire connaissance avec vos futurs colocataires/meilleurs amis/ confidents/frères de galères et punching ball de vos prochaines semaines.

2.les gens
c'est donc avec plein d'enthousiasme que vous vous présentez aux autres. Super tout le monde semble vous apprécier déjà! Les backpackers sont une grande famille. Tout le monde vous parle de.. heu... plein de trucs. Vous balbutiez votre nom en ajoutant immédiatement que vous êtes français pour expliquer implicitement que vous ne comprenez rien.
Parce que tous les gens parlent en anglais. Le vrai anglais. Les anglais parlent anglais, les allemands parlent anglais, les suédois parlent anglais, les hollandais parlent anglais, euh les chinois parlent chinois et les sud-américains et les italiens parlent anglais comme des vaches espagnoles, heureusement qu'ils sont là, ça remonte le niveau des français. On pourrait retranscrire des dialogues épiques entre français et argentins, chacun essayant de construire des mots à partir de sa langue maternelle « at what time is the... heuuu...small lunch ..in the morning.. ptit déjeuner..you see? » « surrrry, what do you significate ? »
Chaque dortoir s'accompagne également de son lot de backpackers incontournables . Tour de table :
Tout d'abord l'incontournable voyageur à la guitare. Il ne se déplace jamais sans et pousse la chansonnette à chaque fois qu'il a une minute à perdre. Peu importe que vous dormiez sur le lit d'à coté. Peu importe également que la guitare ne soit pas accordée. Le but étant de récréer un esprit colo au coin du feu et de reprendre tous en choeur les refrains (francais et italiens s'abstenir de chanter, les versions yaourts des chansons n'étant pas appréciées).
Il y a également celui dont le portable/réveil sonne incontestablement et pour une raison que vous ignorez tous les jours à 6h30 du matin. Et pour une autre raison que vous ignorez il est le seul de la chambre que ça ne réveille pas. Inutile de râler, il ne vous entendra pas.
Il y a aussi l'artiste bohème, celui qui vit pieds nus, un diabolo greffé à la main et qui vous demande constamment de le dépanner parce que totalement fauché. Généralement il est français.
Enfin il y a celui qui revient toutes les nuits complètement bourré à 4h du mat, frappe à la porte parce qu'il n'a pas ses clés, parle très fort pour s'entendre philosopher et s'endort sur le mauvais lit. Le même qui se plaint que votre réveil sonne à 9h du matin parce que vous partez bosser. Généralement il est anglais.

  1. votre vie au backpacker
On en vient donc au point crucial, votre quotidien au backpacker. Plein d'enthousiasme et de motivation au début vous êtes persuadés que vous allez décrocher un job en deux jours. Les douces illusions de la jeunesse. Certaines auberges vous promettent même du travail à condition de prendre une chambre chez eux. Du boulot y'en a à la pelle ! Ah oui mais bizarrement jamais où vous êtes. Ou vous le faites exprès ou vous loupez toujours la saison à quelques jours près. Qu'importe vous êtes à bloc et vous vous vous levez à 7h du matin histoire de rentabiliser la journée. Vous distribuez 3 cv. Vous retentez l'expérience le lendemain. Au bout du 3ème jour vous laissez tomber. De toutes façons vous ne vous couchez plus avant 5h du matin. Il y a toujours du vacarme alors autant faire la fête avec les autres. Vos journées commencent dorénavant à 15h. Vous vous alignez sur vos camarades et commencez à errer pendant des heures en pyjama dans l'auberge, du dortoir à la cuisine, à la recherche d'un autre « tombé du lit » avec qui causer, en attendant que la vie reprenne son cours à la nuit tombée.
Et c'est ainsi que vous avez épuisé toutes vos économies en 2/3 semaines, et que vous réalisez que vous n'avez plus d'argent pour repartir en vadrouille. Oublié le road trip initialement prévu suivant les conseils du lonely planet que vous vous trimbalez. Deux solutions s'offrent à vous : un appel désespéré au pays pour se faire prêter l'argent par la famille compréhensive. Ou faire le ménage dans l'auberge pour être hébergé gratuitement. Ménage.. façon de parler évidemment, vous êtes dans un backpacker après tout. Dans tous les cas vous êtes coincés là pour encore quelques semaines.
Et c'est ainsi que votre voyage se termine après une visite rapide des coins à voir parce que plus le temps et que vous rentrez dans votre vrai chez vous en ayant la sensation finalement de n'avoir gardé de ce voyage quasiment que des souvenirs du backpacker. Certains diront que c'est dommage. Mais vous savez au fond de vous que pour ces souvenirs là, ça valait décidément le coup.

(cette histoire ne se base évidemment sur aucun fais réels... ou presque)

dimanche 17 juillet 2011

I wish I was a punk rocker with flowers in my hair. C'est un fait.

Typologie des shoppeuses

Et voilà la grande période des soldes est passée, vous en avez toutes profité. L'occasion de faire le point sur le type de shoppeuse que vous êtes.
  1. la shoppeuse invétérée : vous achetez tout le temps, tout et n'importe quoi. Tout vous plait, ou de toutes façons vous trouverez toujours un moyen que ça vous plaise. L'essentiel étant que vous ne rentriez jamais les mains vides. D'ailleurs la plupart du temps vous achetez sans même essayer. De toutes façons ça vous ira. Et vous semblez toujours avoir les moyens d'acheter. Soldes ou pas, il n'y a pas beaucoup de différence. De ce fait vous êtes particulièrement agaçante. Vous accumulez les fringues.. « au cas où » vous dites. Oui à ce propos « au cas où .. quoi en fait ? » parce que je vous assure que ce ne sont pas vos 28 tops H&M qui vous sauveront de la fin du monde.. pas que je sache en tout cas.
  1. la shoppeuse contrariée : l'inverse totale de la précédente. Tout vous plaît également sauf que vous, vous n'avez jamais les moyens d'acheter. En période de soldes c'est pire, vous aimez irrévocablement les articles non soldés. Autre variante, rien ne vous va : le 38 est trop petit, le 40 est trop grand, les vendeuses ne veulent pas vous vendre le bas et le haut du maillot avec deux tailles différentes (il fallait demander à mère nature d'équilibrer la graisse entre la poitrine et les fesses que voulez-vous), vous chaussez un 37 ¾, et la seule couleur qui vous flatte est le vert cendré. Pas vraiment facile à trouver.
    Frustrée vous vous rabattez généralement sur des pinces à cheveux bon marché.
  1. la shoppeuse indécise : vous êtes une plaie. Pour être polie. D'ailleurs vos amies ont toujours une bonne raison pour ne pas venir faire du shopping avec vous. Parce qu'aucun être normalement constitué n'a la force et la patience de faire 10h de shopping d'affilée. Sauf vous. Vous passez en moyenne 2h dans chaque magasin. En gros vous n'êtes décise sur rien. Acheter une jupe ou un pantalon. Ou les deux. Ou une jupe et une chemise. Ou peut etre que la chemise irait mieux avec le pantalon. Bon faudrait essayer pour savoir. Ah non y'a trop de queue aux cabines, c'est pas la peine. Au pire on peut échanger. Oui mais ça m'arrange pas trop de revenir dans la semaine en fait...
    Autant vous dire que vous n'allez pas arranger le temps d'attente aux cabines. Parce que l'essayage n'en finit plus. Vous réessayez 3 fois les mêmes vêtements et demandez l'avis de vos voisins. Voire de la vendeuse. Qui de toutes façons, et vous le savez pourtant, n'émettra jamais d'avis négatif, même si vous êtes habillées en fraise tagada.
    Vous ressortez de la cabine en ayant plus au moins fait votre choix avant de vous apercevoir que la jupe existe dans des couleurs différentes. Vous vous faites venir vous même une migraine avant de prendre la décision que personne ne souhaitait vous voir prendre : aller faire un tour dans les autres magasins, quitte à REVENIR dans celui-ci après. Une plaie je vous dis.
  1. la shoppeuse débutante : vous avez le charme de l'ingénue. Par manque d'expérience vous ne savez pas dans quel rayon aller, quoi essayer, si vous avez le droit de toucher. Vous acceptez même quand la vendeuse vous demande si elle peut vous aider (ouch quelqu'un aurait du vous prévenir, oui, c'est cruel). Vous ne connaissez pas vraiment votre taille, et achetez essentiellement plus ou moins ce que portent les mannequins en vitrine. Vous êtes généralement très jeune ou échappée d'une communauté hamish. Vous apprendrez avec le temps et corrigerez vos erreurs. Enfin espérons.
  1. la shoppeuse par nécessité : vous haïssez les magasins. Vous haïssez la foule. Vous achetez par besoin primaire ni plus ni moins. Votre garde robe ne se compose que de basiques et vos choix vestimentaires se basent essentiellement sur les prix. Vous chronométrez avec précision vos achats : 20 min dans chaque magasin. Au delà ça devient un calvaire. Vous avez également fait une liste de noire des magasins où les vendeuses ont tendance à vous adresser la parole en caisse, pour autre chose que vous dire le prix. Vous avez l'instinct de survie, on ne peut pas vous reprocher cela au moins.

  2. (Ou 1 bis) la fashion victim : vous devez certainement oublier parfois si vous êtes sortie pour acheter une baguette ou un magazine. Dur.
A toutes les shoppeuses oubliées, merci de vous faire recenser.

mardi 14 juin 2011

Tourner sa langue 7 fois dans sa bouche... et ouais.

Essayer de vendre sa voiture à quelqu'un. Lui dire que le moteur est niquel, que la voiture roule régulièrement. Lui avouer qu'elle roule moins qu'avant tout de même puisqu'elle n'a plus d'assurance depuis 3 ans. Apprendre en fin de conversation que le quelqu'un en question est flic. Et regretter ses paroles. Pas de bol.